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Recours pour excès de pouvoir

Définition juridique rédigé par Caius AI

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Définition juridique simple :

Recours pour excès de pouvoir (n.m): procédure juridictionnelle permettant de contester la légalité d’une décision administrative en demandant son annulation devant une juridiction administrative. Ce recours peut être fondé sur des irrégularités externes (compétence, forme, procédure) ou internes (contenu de l’acte). Il doit être introduit dans un délai de deux mois à compter de la notification ou de la publication de la décision contestée. Si l’acte est annulé, cette décision a un effet rétroactif et s’applique à tous les administrés.

Définition juridique approfondie :

Le recours pour excès de pouvoir constitue une voie de recours spécifique au droit administratif français, permettant à toute personne de contester une décision administrative qu’elle estime illégale. Cette procédure juridictionnelle vise à obtenir l’annulation d’un acte administratif unilatéral, qu’il soit réglementaire ou individuel, par une juridiction administrative (Tribunal administratif, Cour administrative d’appel ou Conseil d’État) pour violation de la légalité.

Les fondements de ce recours reposent sur deux grandes catégories d’illégalités : l’illégalité externe et l’illégalité interne. L’illégalité externe concerne des défauts relatifs à la compétence de l’auteur de l’acte, aux vices de forme ou de procédure, tels que l’incompétence territoriale, matérielle, ou le défaut de motivation. L’illégalité interne, quant à elle, touche au contenu même de l’acte, incluant la violation de la loi, l’erreur de droit, l’erreur de fait, ou encore le détournement de pouvoir.

Pour que le recours soit recevable, il faut que l’acte administratif contesté produise des effets juridiques, modifiant ainsi l’ordonnancement juridique et portant atteinte aux droits et obligations de l’administré. Certains actes, comme les circulaires non impératives ou les mesures d’ordre intérieur, ne produisant pas d’effets juridiques, sont donc insusceptibles de recours pour excès de pouvoir.

Le requérant doit démontrer un intérêt à agir, c’est-à-dire une atteinte à ses intérêts susceptibles d’être de nature économique, financière ou morale. Cette condition d’intérêt à agir est ouverte tant aux personnes physiques qu’aux personnes morales, y compris les groupements, associations ou syndicats, à condition que l’acte contesté touche directement aux intérêts qu’ils ont pour mission de défendre.

En termes de délais, le recours doit être introduit dans un délai de deux mois à compter de la notification ou de la publication de l’acte administratif contesté, sous peine d’irrecevabilité.

En cas d’annulation de l’acte, cette décision a un effet rétroactif, considérant l’acte comme n’ayant jamais existé, et s’applique à tous les administrés et pas seulement au requérant. Le juge administratif peut également, dans certaines circonstances, moduler dans le temps les effets de l’annulation si cela s’avère nécessaire pour prévenir des conséquences excessivement préjudiciables pour les intérêts publics ou privés.

Cette procédure reflète le contrôle de la légalité des actes administratifs par le juge administratif, assurant ainsi le respect de l’État de droit et la protection des administrés contre les abus de pouvoir de l’administration.

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