Définition juridique simple :
Droit de propriété (n.m.) : droit d’user, de jouir et de disposer d’une chose de manière exclusive et absolue, dans les limites fixées par la loi. Ce droit fondamental est protégé au niveau national et européen, et inclut le droit sur tout ce que la propriété produit (droit d’accession). Toutefois, la propriété peut être expropriée pour cause d’utilité publique, moyennant une juste indemnité.
Définition juridique approfondie :
Le “droit de propriété” est un concept juridique fondamental et complexe, intégrant divers aspects et principes :
- Définition générale et étymologique : Le droit de propriété, dérivant du latin “proprietas” de “proprius“, signifie littéralement propre ou privé. Ce droit confère à son titulaire la maîtrise exclusive et absolue d’une chose, lui permettant d’user, de jouir, et de disposer de cette chose. Cela inclut la propriété privée et la pleine propriété, représentant la forme la plus complète de droit réel, c’est-à-dire un droit direct et immédiat sur une chose. Ce droit est toutefois soumis aux restrictions établies par la loi (Article 544 du Code civil).
- Nature fondamentale et protection juridique : Le droit de propriété est considéré comme un des droits fondateurs du système juridique, étant un droit fondamental consacré à tous les niveaux de la pyramide des normes. Il est reconnu au niveau européen par l’article 1er du Protocole additionnel n° 1 à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Au niveau national, il est inscrit dans le bloc de constitutionalité français, spécifiquement dans l’article 2 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, affirmant son importance juste après le droit à la liberté et avant le droit à la sûreté.
- Droits d’accession et limites : La propriété d’une chose, qu’elle soit mobilière ou immobilière, confère également le droit sur tout ce qu’elle produit (droit d’accession). Cela comprend ce qui s’y joint naturellement ou artificiellement. Cependant, l’usage de la propriété est limité par les lois ou les règlements, empêchant par exemple l’usage illicite ou nuisible de la propriété.
- Expropriation et indemnisation : Une caractéristique importante du droit de propriété est le principe selon lequel nul ne peut être contraint de céder sa propriété, sauf pour cause d’utilité publique et moyennant une juste et préalable indemnité. Cette règle protège les propriétaires contre l’expropriation arbitraire et assure que toute expropriation pour l’intérêt public soit accompagnée d’une compensation adéquate.
Exemple : Imaginons une personne possédant un terrain. Selon le droit de propriété, elle a le droit d’y construire une maison, de planter un jardin, et de jouir des fruits de ce terrain, tant que ses actions respectent les réglementations en vigueur. Si l’État décide d’exproprier une partie de ce terrain pour un projet d’utilité publique, comme la construction d’une route, la personne a droit à une indemnisation adéquate pour la perte de sa propriété.
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