Définition juridique simple :
Discrimination positive (n.f.) : mesures ou politiques visant à favoriser des groupes habituellement victimes de discriminations, par un traitement préférentiel temporaire, dans le but de rétablir une égalité des chances. Cette pratique cherche à compenser les désavantages historiques ou sociaux subis par certaines catégories de personnes, mais elle suscite souvent des débats sur ses implications en termes d’équité et de justice.
Définition juridique approfondie :
La “discrimination positive” est une notion juridique complexe et multidimensionnelle. D’un point de vue étymologique, elle dérive du latin discriminatio, signifiant séparation ou distinction, et discrimen, une ligne de démarcation.
Dans son sens général, la discrimination est une différentiation contraire au principe d’égalité civile, rompant cette dernière au détriment de certaines personnes sur la base de critères prohibés par la loi, tels que la race, le sexe, les opinions politiques, la situation de famille, l’état de santé, le handicap, l’origine, ou l’appartenance syndicale.
La discrimination positive, quant à elle, se définit comme une politique, une mesure ou une loi ayant pour but de favoriser, par un traitement préférentiel et temporaire, une catégorie de personnes généralement sujettes à discrimination. Cela se fait en visant à rétablir une forme d’égalité des chances, particulièrement pour des populations très défavorisées. Cependant, il est important de noter que la discrimination positive ne résout pas toujours les problèmes sous-jacents à l’origine des inégalités.
Historiquement, cette notion trouve ses origines aux États-Unis avec l'”affirmative action”, initiée en 1961 pour promouvoir l’emploi et le traitement équitable des employés afro-américains. Sous la pression d’autres minorités et groupes, ces mesures se sont étendues à d’autres catégories, incluant les femmes. En France, la discrimination positive est apparue dans les années 1990 comme un moyen d’intégration des populations issues de l’immigration, bien qu’elle fasse l’objet de débats et soit limitée dans son application, notamment en évitant tout caractère ethnique.
Un exemple illustratif de discrimination positive pourrait être une université instaurant un quota pour augmenter l’admission d’étudiants issus de milieux défavorisés, visant ainsi à réduire les inégalités d’accès à l’éducation supérieure. Cependant, tout en cherchant à corriger une forme d’injustice, cette politique peut également soulever des questions d’équité pour d’autres groupes.
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