Définition juridique simple :
Arrêt (n.m): décision de justice émanant d’une cour supérieure, telle qu’une cour d’appel ou la Cour de cassation, qui tranche définitivement une affaire. En France, il désigne spécifiquement les jugements rendus par des juridictions comme le Conseil d’État, les cours d’appel, la Cour de cassation, les cours d’assises, ou la Cour des comptes.
Définition juridique approfondie :
L’arrêt, dans le contexte juridique, est une décision de justice élaborée et prononcée par des juridictions supérieures, caractérisée par plusieurs aspects distincts :
- Définition générale : Un arrêt est une décision juridictionnelle émise par une cour souveraine, qui tranche une question de fait ou de droit. Cette décision peut être rendue par diverses juridictions supérieures telles que la Cour de Cassation, le Conseil d’État, la Cour des comptes, les cours d’appel, les cours administratives d’appel, ou les cours d’assises. En matière civile, le terme “arrêt” est spécifiquement utilisé pour désigner une décision prise par des juridictions civiles de degré supérieur, telles que les Cours d’appel et la Cour de Cassation.
- Distinction par rapport aux jugements : Les arrêts se distinguent des jugements, qui sont des décisions rendues par les juges du premier degré. Alors que les jugements sont souvent sujets à appel dans une cour supérieure ou d’appel, les arrêts représentent la conclusion de cette procédure d’appel et sont, par conséquent, des décisions de seconde instance ou plus élevées.
- Rôle dans la jurisprudence : Les arrêts sont une source majeure de jurisprudence en droit. Ils servent de références pour l’interprétation et l’application des lois dans des cas similaires, jouant ainsi un rôle crucial dans le développement et l’évolution du droit. Les arrêts des juridictions supérieures, en particulier, peuvent établir de nouveaux principes légaux ou affiner l’interprétation de la législation existante.
Exemple d’un arrêt : Imaginons un cas où une entreprise, “Tech Innovations”, fait appel d’un jugement de première instance qui l’a condamnée à payer des dommages-intérêts importants pour violation de brevet. L’appel est entendu par la Cour d’appel, qui réexamine les faits et les preuves du cas, ainsi que l’application des lois sur les brevets. Après délibération, la Cour d’appel rend un arrêt, qui peut soit confirmer la décision du tribunal de première instance, soit l’inverser. Supposons que dans cet arrêt, la Cour d’appel conclut que le jugement initial a mal interprété la loi sur les brevets et annule la décision de première instance. Cet arrêt non seulement résout le litige entre “Tech Innovations” et son adversaire, mais peut également établir un précédent juridique concernant l’interprétation des lois sur les brevets, influençant ainsi les futurs cas similaires.
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